L’auteure, Henriette Steinberg est secrétaire générale du secours populaire, et membre active de l’Amicale.
C’est pour transmettre ses convictions solidaires qu’elle se lance dans le récit de son parcours. Sa vie est difficilement dissociable de l’histoire du Secours populaire, où elle s’engage dès l’âge de 12 ans, collectrice pour aider les enfants des mineurs en grève. Des aïeux assassinés par la Shoah, des parents toujours prêts à aider ceux qui en ont besoin, une mère militante du Secours populaire, la jeune fille s’engage aux Jeunesses communistes et collecte des dons pour les blessés de la guerre du Viet Nam. Mais la politique la passionne moins que la solidarité concrète, et c’est au Secours populaire qu’elle s’engage, corps et âme, fascinée par la personnalité de son leader, Julien Lauprêtre. C’est aux côtés de cet homme-là, miroitier et Résistant, décidé à rendre la société moins injuste, qu’elle milite pour se porter au secours de toutes les détresses. Responsable de l’action internationale, elle parcourt le monde, pour rencontrer les victimes des guerres et des calamités naturelles, des discriminations ancestrales ou des catastrophes industrielles, de la Palestine à la Thaïlande, du Mexique au Rwanda et même au Japon, après Fukushima.. Collecter de l’argent pour soutenir des projets, voilà qui donne un sens à sa vie, et à ses yeux, à la vie. Faire quelque chose pour ceux qui en ont besoin, réfugiés ou précaires, mères seules ou adolescents et enfants, pour toutes les victimes des injustices sociales, où qu’elles soient. En France, offrir des jouets aux enfants qui en sont privés à Noël, une journée à la mer pour ceux qui n’ont pas de vacances, ou des repas pour les étudiants privés de restaurants universitaires pendant la crise du COVID, aucune détresse n’est ignorée, car ce sont les gens dans le besoin qui frappent à la porte des Comités locaux.
L’auteur tente d’expliquer comment fonctionne cette grande association de solidarité, devenue la troisième en France, derrière la Croix rouge et le Secours catholique, dont les militants sont répartis sur tout le territoire, avec ses 664 Comités locaux et ses 97 fédérations. Association démocratique, dont les dirigeants sont élus par les militants et où les décisions et orientations partent du terrain.
Aucun soutien n’est refusé, même s’il vient des groupes capitalistes qui gagnent de l’argent dans le luxe, comme LVMH. Tous ceux qui veulent participer à la solidarité sont bienvenus.
Pour elle le bénévolat fait du bien, autant à ceux qui s’y engagent qu’à ceux qui sont aidés.
Un livre à recommander à tous ceux qui se demandent quel sens donner à leur vie !
Béatrice OUIN