La République et son Ecole ont été attaquées au cœur et à l’âme en cette terrible journée du 16 octobre : la décapitation à Conflans-Sainte-Honorine d’un professeur d’Histoire qui exerçait son métier avec passion dans le respect de chacun de ses élèves a frappé d’effroi la France à nouveau touchée après l’attaque djihadiste devant les anciens locaux de Charlie Hebdo.
Immédiatement après l’assassinat de l’enseignant, le chef de l’Etat a appelé la Nation à faire bloc. Ils ne passeront pas. L’obscurantisme ne gagnera pas.
Comme l’a rappelé avec force et rigueur le Président Bernasconi aux membres du CESE à la veille de l’hommage national rendu à Samuel Paty le mercredi 21 octobre s’associant ainsi au deuil de sa famille, au deuil de la communauté enseignante au deuil du pays tout entier, au deuil de la République: cet odieux assassinat doit nous faire réfléchir et réagir. En effet, la société civile organisée qui siège au CESE doit jouer son rôle, tout son rôle dans la défense de ces valeurs fondamentales, ciment de notre cohésion sociale et nationale.
Nous nous associons à ce deuil et à tous les hommages rendus à Samuel PATY.
Constatons avec les enseignants lourdement et intimement affectés par cet horrible assassinat que les valeurs héritées du siècle des lumières, liberté, égalité fraternité puis laïcité n’ont pas été diffusées au niveau de l’espérance universelle qu’elles ont fait naître, constat qui remonte à de nombreuses années.
Bien entendu nous relayerons plus que jamais toutes les initiatives qui pourraient être prises par le CESE, débats et résolutions qui contribueront à améliorer le fonctionnement de la société civile organisée.
Dans une période récente notre Association modestement a tenté d’alerter sur certains dangers liés aux mauvaises pratiques de la laïcité notamment en organisant un cycle de conférences avec les professeurs KINTZLER , MIAILLE et le Président du Comité Laïcité République Patrick KESSEL. A notre place nous continuerons à veiller aux évolutions de notre Société.
A titre de premier viatique, nous soutenons dans l’immédiat avec la plus grande détermination les enseignants qui reprennent les chemins de l’ ECOLE pour qu’ils puissent accomplir leur tâche dignement et avec efficacité. Notre droit positif français affirme (article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948) : toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion. Incitons chacun d’entre nous à commenter sans cesse cet article, en souvenir de Samuel PATY.
Bernard FERRAND président de l’Amicale et Pierre CORNELOUP qui dessine un portrait, « hommage inquiet » à la victime.